« La terre pour oreiller et le vaste ciel pour couverture »

Passagère du silence, Fabienne Verdier.

Les sens dansent

Que diriez-vous d’une balade botanique dansante ?

Cheminer dans la nature est pour le flâneur l’occasion de découvrir la richesse de la nature qui s’offre à qui veut bien prendre le temps de l’observation. Suivez les explications du guide botaniste et laissez-vous surprendre au détour d’un arbre par le mouvement d’une danseuse cachée ici ou là.

Au long d’un parcours accessible aux grands et aux petits, vous aurez le temps de laisser voguer vos yeux…sur un petit pétale, ou…sur un impromptu de danse.

L’herbe aux charpentiers, l’herbe aux chantres ou encore l’herbe aux mamelles livrent leurs secrets. Ici, les cardamines hérissées en compagnie des bugles rampantes, là, les reines des prés qui font de l’œil aux salicaires et là-bas, un tapis d’adoxes musquées. Tout un cortège à vos pieds, sous votre nez !

Au détour d’un chemin creux, un corps immobile souligne les feuilles dressées du cabaret des oiseaux. Plus loin, une silhouette nous rappelle le port gracieux de l’ancolie. Parfois, les corps se fondent ou ajoutent une ligne au paysage, nous questionnant d’une part sur la place que nous occupons dans la nature, et de l’autre sur la manière dont nous l’appréhendons et évoluons en son sein.

Un parcours sensoriel…du regard au toucher, du toucher à l’odorat, de l’odorat au regard ; de l’immobilité au mouvement. Des échanges subtils se créent, des liens se (re)nouent.

Milieu naturel / milieu urbain

Dès lors qu’on cesse les traitements intempestifs, la nature reprend très vite ses droits et la flore sauvage recolonise plates-bandes, trottoirs, pieds d’arbres et  clôtures.

Sur un vieux mur non traité, on peut facilement observer plusieurs petites graminées et fougères. Les saxifrages  et la ruine de rome colorent les lieux. Au pied du mur, l’herbe à verrues soigne efficacement celui qui sait la reconnaître.

Impression du public :

« Une sympathique initiative de (…) Elsa et Patrick, botaniste, qui ont proposé une promenade charmante et originale un dimanche matin de ce mois de juin. Le temps était des plus agréables  pour cette découverte à la fois artistique et botanique tout au long d’un chemin de la vallée de l’Odon.  Patrick nous a fait partager sa passion de la faune et de la flore, il nous a présenté quelques plantes qui bordent nos talus et qu’il est bien utile de connaître et de reconnaître : le Tamier (Tamus Communis) ou herbe à la femme battue, plante vulnéraire dont le rhizome est utilisé pour les plaies et les blessures ; la Benoîte (Geum Urbanum) qui soulage les maux de dents  grâce à sa racine desséchée ; l’œnanthe safranée (Œnanthe Crocata), espèce très vénéneuse que l’on appelle aussi le navet du diable …. Et pour notre plus grand plaisir, les danseuses, au détour du sentier,  nous ont offert quelques unes de leurs créations dans un joli spectacle d’improvisation. Ce fut une merveilleuse promenade qui espérons le, se renouvellera. » (Maryline Bart)

Durée de la balade : De 1h15 à 1h30 selon le parcours choisi conjointement entre la compagnie et l’organisateur.

Distance parcourue : Entre 3 et 4 kilomètres.

Jauge : maximum 35 personnes, pour une bonne visibilité et une bonne audition.

Diffusions :

  • 11 et 12.06.21 – Saint Jean Le Thomas, dans le cadre de la programmation de la communauté de communes du Mont Saint Michel.
  • 26.09.20 – Château de Brouay, dans le cadre du projet Thumulte porté par les Ateliers Intermédiaires

2019

  • 13 avril – Brouay, dans le cadre du projet Thumulte porté par les Ateliers Intermédiaires et la commune de Thue et Mue.
  • 27 septembre – avec le collège Dunois : 1 semaine de transmission et 1 représentation mêlant les artistes de la compagnie Eteile aux élèves d’une classe de 5e.

2018

  • 16 septembre – Parc du Musée de Flers.
  • 3 août – Fleury sur Orne
  • 30 juin – Bibliothèque Alexis de Tocqueville, Caen.
  • 6 avril – Four à Chaux de Regnéville sur mer, sortie de résidence.

2017

  • 6 mai – Sillon-MJC Chemin Vert / Partenariat association ADADA, Caen.
  • 19 mai – Ouverture site Jacquard , Caen (Chemin Vert)
  • 30 juillet – Communauté de Communes Argentan.
  • 17 septembre – Communauté de Communes La Roche aux Fées (Ille et Vilaine).
  • 16 septembre, 1er , 8 et 15 octobre – Département Calvados, événement « Prenons l’air » sur les voies vertes.

2016

  • 18 septembre – Journée du patrimoine, Ville de Mondeville.
  • 18 juin – Programmation culturelle Saint Gabriel de Brecy.
  • 1er mai, 5 juin & 10 juillet – île Enchantée – Caen.

Betula #1 Présences

La recherche corporelle s’est appuyée sur les planches aquarelles réalisées par le plasticien Thierry Bourdon. Toute l’écriture chorégraphique s’est articulée autour de ce postulat : Réussir à convoquer le sensible, le ressenti d’un retour à la nature tout en proposant un codex gestuel précis et réitérable. Plonger dans la sensation, en pleine conscience afin d’en extraire une construction du corps, inscrite dans l’espace et le temps.

A chaque danseur correspond un codex gestuel, décortiqué et précisé. En aller retour avec le travail plastique, chaque personnage créé son identité, imaginaire et corporelle. Les trois danseurs évoluent et marquent leur présence dans le monde.

Présences invite les spectateurs à cheminer dans le dispositif scénique pour être au plus proche de façon spatiale et sensible. Convoquer une certaine mémoire primitive et archaïque. Ici, aucun dieu n’est adoré, aucune divinité n’est honorée ; nous tentons de parler de langage inédit.

L’univers musical apparaît essentiel et se concrétise par la présence d’une chanteuse. Cet être sonore est autonome dans sa trajectoire et sa fonction. Oscillant entre mélodies et chants non articulés, une composition originale est réalisée pour cette création.

Cette première partie se joue en dehors d’une scène dans le sens habituel du terme. Elle a pour vocation de s’inscrire en extérieur ou dans des lieux iconoclastes (tel l’Église st Nicolas lors des journées du patrimoine). Rythmée en plusieurs tableaux, la déambulation est inhérente à ce tableau. Le dispositif plastique est constitué :

– d’un ensemble de diagrammes papiers (grands formats verticaux), nourris de l’écriture de Rudolph Laban et de langage corporel de chaque interprète.

– d’un ensemble d’arbres inversés.

– de trois éléments végétaux distincts (branches, akènes, feuilles).

– de quatre ex-votos (un par interprète), sorte de cabinet de curiosités qui rassemblent différentes traces du projet.

Date de création : Septembre 2015, église St Nicolas (Caen).

4 interprètes, 3 danseurs(ses), 1 chanteuse

Thierry Bourdon (plasticien, concepteur du dispositif plastique)

Elsa Deslandes (danse), Coralie Banchereau (danse) et Guylaine Cosseron (voix).

réalisé en septembre 2016 à l’église st nicolas (Caen).

Betula # 2 Dérèglements

« Nous faisons périr le corps de la nature en oubliant que c’est le nôtre ».

Ibrahim Al Koni, poète soufi.

Dans cette deuxième partie, nous abordons la notion de dérèglement. Du dérèglement naturel des éléments au dérèglement climatique, quelle relation de l’homme à la nature ? Dans un éco-système dérégulé, coupé de toute logique, la confusion s’installe, les repères basculent.

Un plateau blanc, couvert de feuilles et de rouleaux de papiers verticaux, dialoguent avec des bouleaux tronqués. Ersatz de forêt dans laquelle le plasticien intervient, aspergeant, peignant, créant des signes à l’encre de chine. La chute lente et inéluctable de la goutte, la tâche qui se propage comme une verrue, l’écriture illisible qui contamine le corps de la danseuse sont autant de lecture possible d’un dérèglement. Le regard neutre et isolé que la danseuse pose sur le public au départ se transforme et se propage progressivement dans tout son corps. D’une gestuelle minimaliste à un corps global, elle évolue sur des poèmes scandés en voix off et des sons bruts, matières sonores créées spécialement pour « Dérèglements ».

La relation entre arts plastiques et danse s’est établit par le développement d’une partition. Entendons partition comme un élément plastique et poétique à part entière. Il s’agit d’une création de « signes [qui] peuvent, eux aussi, figurer une écriture mystérieuse, un code indéchiffrable et secret (…) Ils peuvent aussi s’intégrer à l’image, comme sorte de parole d’avant l’image (…) racine de l’imaginaire »1.

Comme dans la première partie, le dispositif plastique fait partie intégrante de la pièce. Toutes les traces, toutes les racines du projet sont visibles du public.

« Dérèglements » est conçu pour l’intérieur afin de questionner l’intimité et la notion d’enfermement. La création lumières renforce cet univers.

Duo danse et arts plastiques

Durée : 25 minutes

Création : 7 octobre 2017 – Théâtre de la Boderie (Orne).

Thierry Bourdon (arts plastiques et co-création)

Elsa Deslandes (danse et co-création)

Franck Bourget (lumières)

Nicolas Talbot et Simon Deslandes (réalisation bande sonore)

Yolène Guais (costumes)

Sophie Distefano (regard extérieur)

Betula # 3 Uusiminen

Spécialement pour Betula # 3 Uusiminen, nous tentons de questionner la part du sacré qui sommeille en nous. Dans les germes jusqu’aux arbres imposants de nos forêts, dans le ciel étoilé et dans nos rêves. Et pourtant le sacré a disparu de notre quotidien, oublié dans nos drames de lumières artificielles et dans nos besoins de consommation devenus toxiques.

Dans cette vidéo , un personnage évolue parmi un espace naturel où le bouleau domine, les images questionnent cette absence /présence au monde, une sorte de voyage, d’errance où végétal et humain tente de s’apprivoiser et de s’observer mutuellement, afin de réveiller les traces du sacré que le milieu naturel porte en lui comme un secret.

Durée : 6 minutes

Réalisation d’une video en milieu naturel, en collaboration avec Justine Haelters.

Elle peut être projetée suite au spectacle « Betula # 2 » ou indépendamment, dans une exposition par exemple. Visible sur demande.

Performance Betulesque

La performance « Betulesque » est une extension de la pièce chorégraphique « Betula » développée par la compagnie Eteile.

La performance met en jeu deux personnages, vêtus d’écorces et de grelots scintillants. Féerique et étrange, la déambulation de ces deux êtres viendra habitée une rue, un hall, un champ ou une cour le temps d’un rêve…

 Ci-dessous visuels des performances rue des croisiers (vernissage galerie IGDA), rue Ecuyère (salon de coiffure Muriel Roussel) et Festival Jacquard # 3 :

Une performance entre mouvement et arts plastiques.

2 artistes : Elsa Deslandes et Thierry Bourdon.

Invitée selon les dates : Guylaine Cosseron.

Durée : Entre 20 et 40 minutes selon le lieu.